Tout savoir sur la somnolence au volant

Photo Flickr Saulo Cruz

On estime que la somnolence au volant est responsable d’environ 23% des accidents mortels sur autoroute. Cet état intermédiaire entre le sommeil et l’état de veille a des origines variées. Causes, symptômes et risques : on fait le point sur un phénomène qui peut se révéler mortel avec le spécialiste Bleucalin.com.

Quelles sont les causes de la somnolence au volant ?

La somnolence au volant ne doit pas être confondue avec la fatigue :

• La fatigue est un état lié à une activité (physique ou mentale) importante ;
• La somnolence est un état transitoire liée le plus souvent à un état de carence en matière de sommeil.

La dette de sommeil : le mal du siècle ?

Différentes études épistémologiques ont permis d’établir que pour être en forme et en pleine possession de ses moyens, un adulte doit dormir 7 heures par nuit au moins. Or, en France, la durée moyenne d’une nuit est de 6 h 47, et près de la moitié des personnes âgées de 25 à 45% estiment dormir trop peu. À long terme, la privation contribue à créer une « dette de sommeil », propice à différents troubles :

• La somnolence au volant ;
• L’irritabilité ;
• Une baisse de vigilance ;
• Le burn-out.

La privation de sommeil donne lieu à un cercle vicieux : plus votre dette de sommeil est importante, plus vous êtes sujet au stress et à l’anxiété, ce qui donne lieu à des insomnies.

Les autres causes de somnolence au volant

La somnolence au volant ne frappe pas exclusivement les personnes qui dorment peu. Elle peut être causée par des facteurs variés :

• Un repas trop copieux ;
• La consommation d’alcool ;
• La prise de stupéfiants.

La prise de certains médicaments favorise aussi la somnolence au volant. C’est la raison pour laquelle un pictogramme figure sur l’emballage. Si le pictogramme est jaune (« niveau 1 »), il est indispensable de lire la notice avant de prendre le volant. Si le pictogramme est orange ou rouge, il s’agira de ne pas conduire sans l’avis d’un médecin.

Somnolence au volant : comment limiter les risques ?

Vous l’aurez compris : le meilleur moyen de limiter les risques de somnolence au volant, c’est de bien dormir. Il est aussi important de savoir identifier les symptômes et de savoir faire une pause ! Vous pouvez également limiter les risques en évitant de prendre le volant :

• Entre 13 et 15 heures – en particulier après un repas copieux ;
• Entre 2 et 5 heures du matin ;
• Si vous avez passé plus de 17 heures sans dormir.

Bien dormir pour éviter la somnolence au volant

Afin de ne pas créer une « dette de sommeil », vous devez avant tout dormir suffisamment. Bien que la tentation de profiter pleinement de vos soirées soit grande, il est donc recommandé de vous coucher tôt. Et pour bénéficier d’un sommeil réparateur, éviter les activités impliquant des écrans avant de vous coucher. Si vous êtes en proie à des troubles du sommeil, évitez les somnifères, qui favorisent la somnolence diurne. Alors, comment trouver le sommeil ? Misez sur une bonne hygiène de vie :

• Une literie de qualité ;
• Des dîners légers ;
• Une activité physique régulière.

Reconnaître les signes avant-coureurs de somnolence au volant

Plusieurs signaux doivent vous alerter lorsque vous prenez le volant. Le tout premier d’entre eux, ce sont des bâillements répétés, qui ne tardent pas à être suivis d’autres signes :

• Le besoin fréquent de changer de position ;
• Le mal au dos ;
• Les picotements dans les jambes ;
• Les paupières lourdes, les yeux qui piquent ;
• Les absences – une partie du parcours semble vous avoir échappé ;
• Des franchissements des bandes d’alertes sonores sur l’autoroute.

D’autres signaux peuvent indiquer que la somnolence est imminente, par exemple, l’impression que les autres conducteurs conduisent mal.

Vous sentez poindre la somnolence ? L’idéal est de céder le volant à une autre personne. À défaut, arrêtez-vous immédiatement :

• Faites quelques pas ;
• Étirez-vous ;
• Aérez le véhicule.

Vous pouvez également faire une sieste de 15 à 20 minutes. En revanche, gare aux idées reçues : non, fumer une cigarette ne maintient pas éveillé, et si la caféine peut vous booster légèrement, il lui faut un moment pour agir !

• Emballage médicament