La présence d’éthylotests bientôt obligatoire à la sortie des discothèques
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La présence d’ethylotests devraient être obligatoires à la sortie des boîtes de nuit d’ici l’automne. Photo Darren Barefoot Flickr
Des dispositifs visant à mesurer le taux d’alcoolémie à la sortie des boîtes de nuit seront bientôt obligatoires, probablement d’ici l’automne. Cette mesure ne date pas d’hier. Elle avait été évoquée lors d’un Comité interministériel pour la Sécurité routière en 2008. Et elle a été intégrée dans la loi Loppsi II, en mars 2011. Pour être définitivement mise en place, elle n’attend plus que la signature du Ministère de la santé. Ceux de l’Intérieur et des Transports ayant déjà paraphé le document. Nul besoin de dire que cette mesure contrarie en partie la profession. Le président national du Syndicat national des discothèques et lieux de loisirs, Patrick Malvaës, a ainsi critiqué une mesure qui ne vise que les boîtes de nuit, alors même que la France compte près de 200 000 débits de boisson de nuit. La loi va en effet viser quelque 5500 établissements, essentiellement des discothèques, mais aussi des bars à ambiance musicale, des cabarets et autres bars d’hôtels. La loi précise en effet que « dans les débits de boissons à consommer sur place dont la fermeture intervient entre 2 heures et 7 heures, un ou plusieurs dispositifs permettant le dépistage de l’imprégnation alcoolique doivent être mis à la disposition du public ».
Une circulaire datée du 28 mars 2011 précise un peu mieux les contours de cette mesure. La loi (dans son article 85) « permet aux clients des établissements de nuit de mesurer le taux d’alcoolémie par éthylotest, avant de décider ou non de reprendre le volant. Les débits de boissons nocturnes sont désormais astreints à l’installation de bornes éthylotests ou de mettre à disposition des éthylotests. Cette disposition n’impose toutefois aucun dépistage sur les clients de l’établissement qui restent libres d’utiliser ou non ces matériels ». Le nombre et les caractéristiques techniques de ces bornes de tests ne sont pas encore connus.
Ce n’est pas surprenant que les professionnels de la nuit se posent quelques questions sur l’utilisation de ce dispositif. Et sur leur responsabilité dans le cas d’éventuel accident… Si tant est que celle-ci puisse être engagée. Les patrons de boîte de nuit n’ont en effet aucun moyen d’empêcher quelqu’un de prendre le volant si celui-ci est ivre. Ils ont en revanche celui ne pas servir les clients manifestement trop « allumés ».
L’un dans l’autre, cette mesure pourrait être une avancée intéressante, permettant peut-être de mieux responsabiliser les jeunes conducteurs par rapport à l’alcool au volant. Ça, c’est en regardant positivement le procédé. Si d’aventure, l’accès à ces éthylotests est gratuit, il ne faudrait pas qu’il se transforme en « saoulomètre » pour les jeunes. Car c’est bien la tranche d’âge des 15-24 ans qui est visée. La question reste en revanche en suspens concernant la responsabilité des patrons de boîtes de nuit.
Enfin une bonne initiative pour diminuer le taux d’accident des jeunes revenant de soirées !