Accident Uber : la voiture autonome a détecté la piétonne mais a choisi de ne pas freiner

Suite à l’accident impliquant pour la première fois de l’histoire un véhicule autonome dans un accident mortel, une enquête a été ouverte. Aujourd’hui, le site The Information avance une nouvelle importante sur l’enquête.

Un logiciel de tolérance aux faux positifs est intégré dans la voiture autonome. Crédits Uber.

Accident véhicule autonome

Le 18 Mars dernier, un véhicule autonome de la société Uber a été impliqué dans un accident mortel en renversant mortellement Elaine Herzberg, 49 ans qui poussait son vélo. Depuis, la police de Tempe (Arizona) a pris en charge le dossier et décidé de directement publier la vidéo de l’accident. Cette vidéo, partagée par la société Uber, avait d’ailleurs suscité la polémique sur YouTube quant à la crédibilité des images captées.

Sur ces images, on s’aperçoit que la conductrice du véhicule n’est pas attentive à la route au moment de l’accident. D’après la législation, un véhicule autonome est autorisé à circuler que si un conducteur humain est au volant pour prendre le contrôle du véhicule si nécessaire. 

Les réglages logiciels du véhicule autonome défaillants ?

Selon le site The Information qui reprennent des informations de cadres d’Uber, le logiciel « perception » combine les données des caméras du véhicule, du lidar et des radars pour identifier et analyser les objets des alentours du véhicule. Le jour de l’accident, il aurait été réglé de manière à donner à la voiture une « grosse tolérance aux obstacles ». 

Ce réglage permet que la voiture continue de rouler en cas de petits obstacles appelés « faux positifs » comme un sac plastique ou un carton sur la chaussée par exemple. Ainsi, le transport est plus agréable et moins saccadé.

Etant donné qu’il faisait nuit, d’après les images officielles d’Uber, la piétonne est sortie de la pénombre. Les capteurs de la voiture ont bien détecté la piétonne qui traversait la rue. Mais le logiciel aurait choisi de ne pas éviter la collision et de continuer sa route, ne jugeant pas l’obstacle comme un danger immédiat. La configuration du logiciel aurait manifestement mal appréhendé la piétonne et son vélo en considérant l’obstacle comme un faux positif.