Les voitures hydrogènes sont-elles prêtes à concurrencer les voitures électriques ?
2Pour répondre à la raréfaction et à la pollution que provoque le pétrole, la tendance actuelle est à l’électrique. Or on entend rarement parler de l’énergie « hydrogène », une solution annexe à l’électrique. Pourtant, l’hydrogène comporte de nombreux avantages, mais aussi certains inconvénients. Gros plan sur (peut-être) l’énergie du futur.

L’hydrogène comporte beaucoup d’avantages ! Problème : il reste un élément chimique difficile à maîtriser. Crédit : toyota
Véhicules à l’hydrogène, une alternative à l’électrique
L’hydrogène est un élément chimique rare à l’état brut sur terre, il nécessite une intervention chimique pour être créé. Son avantage pour nous ? Il est un combustible important pour faire fonctionner une pile à combustible.
La pile à combustible est l’élément moteur d’un véhicule utilisant l’hydrogène. Cette pile est extrêmement propre en émission puisqu’elle fonctionne par une réaction chimique entre hydrogène et l’oxygène contenu dans l’air. En roulant, le véhicule capte l’oxygène, puis en le mélangeant avec l’hydrogène stocké, la voiture produit sa propre électricité permettant de la faire avancer. Mais surtout, le fonctionnement de cette réaction chimique ne rejette que de l’eau tiède : elle émet donc zéro émission polluante.
Comme pour l’électrique, le marché asiatique est le leader en terme de Recherche et développement dans le domaine de l’hydrogène, avec encore en fer de lance Toyota. Le constructeur japonais a d’ailleurs été le premier à commercialiser un véhicule doté d’une pile à combustible : le Toyota Mirai, évolution du concept Toyota FCV. Modèle disponible chez les concessionnaires Toyota.
Au niveau des performances, le fonctionnement de l’hydrogène est beaucoup plus efficace qu’une voiture électrique. Par exemple, la Toyota Mirai a une autonomie de 500km ! Encore mieux : un plein d’hydrogène se fait en moins de 5 minutes. Un constat saisissant quand on sait qu’actuellement, une voiture électrique en moyenne, a une autonomie réelle d’environ 200/250km et qu’un plein prend environ 45min/1h sur une borne rapide mais plusieurs heures sur des réseaux domestiques, des wall box ou des bornes publiques !
Les véhicules hydrogènes émettent zéro émission polluante et sont particulièrement exemplaires dans la catégorie des véhicules propres. Il constitue donc une alternative intéressante en terme d’énergie verte pour lutter contre la pollution. La Toyota Mirai a d’ailleurs été élue voiture verte mondiale de l’année 2016. Cependant, comme vous vous en doutez, tout n’est pas si rose : l’hydrogène rencontre en effet des caractéristiques qui peuvent être soumises à la critique.
Les difficultés de l’hydrogène
L’hydrogène a autant de qualité qu’il a d’inconvénient…
Tout d’abord, l’hydrogène est difficile à stocker. De nombreux chercheurs dans le monde étudient un moyen de stockage d’hydrogène plus efficace. La molécule d’hydrogène est tellement petite qu’elle peut s’échapper de nombreux réservoirs. Il faut donc une étanchéité optimale ! De plus, l’hydrogène est une substance 10 fois plus inflammable que du gaz naturel par exemple. On fait cependant confiance aux constructeurs pour maintenir une sécurité en toute circonstance. Toyota axe d’ailleurs une grande partie de sa communication sur la sécurité de ses réservoirs.
Puis, les prix de l’hydrogène sont plus élevés que le diesel. En moyenne, un plein coûte 30% de plus qu’un plein de diesel.
Enfin, la production de l’hydrogène peut prétendre à polémique. Une méthode verte qui consiste à électrolyser l’eau : elle nécessite de l’électricité, avec possibilité de le faire avec de l’énergie renouvelable. Une autre est un peu moins verte : il s’agit d’extraire du gaz ou du charbon et donc émettre du CO2. Même si les véhicules hydrogènes ne polluent absolument pas, la production d’hydrogène peut polluer : on appelle cela « l’énergie grise », la quantité de pollution que dégage la fonctionnalité entière du véhicule.
En comparaison avec l’électrique, on peut conclure que les deux énergies sont un peu opposées. Moins abondant et plus rare, l’hydrogène est par ailleurs plus efficace à la performance du véhicule (autonomie, recharge, vitesse). Pour un véhicule électrique, les constructeurs investissent principalement dans la recherche pour améliorer les performances du véhicule. Dans le cadre de l’hydrogène, l’investissement se situe plutôt dans la science et la physique pour maîtriser ce composant chimique complexe.
Aujourd’hui l’électrique part avec une grande longueur d’avance et se dégage comme l’énergie du future, cependant, l’hydrogène devrait être une énergie sur laquelle on pourrait miser dans le futur puisque selon une étude citée par France 2, 20% de l’énergie mondiale pourrait venir de l’hydrogène d’ici 2050.
Raréfaction du pétrole ?? Cest pour sa rareté que le prix du baril chute ? Si la voiture H rejette de l’eau, les routes ne seront jamais sèches et l’air saturé d’humidité…
Au rythme de consommation actuel, les ressources pétrolières sont menacées. Ici, on évoque une raréfaction du pétrole dans les années à venir puisqu’en suivant le rythme de production/consommation actuel, on arriverait au bout des réserves dans une cinquantaine d’années.
Les véhicules hydrogènes émettent de la vapeur d’eau. La quantité émise d’une pile à combustion est peu élevée (1l au 100km) et paraît, à court terme, sans danger. Néanmoins, si les véhicules hydrogènes deviennent abondants sur les routes, des problématiques peuvent naître du fait de cette émission d’eau. Vous avez raison de vous poser la question ! Cela dit, dommage que peu de monde aient fait de même concernant les dangers d’émissions des véhicules essences et diesels…