La somnolence au volant : attention, danger !
1Les spécialistes estiment que la somnolence au volant serait à l’origine de 20% des accidents de la route. Pour prévenir les risques, il est important de comprendre quelles en sont les causes, et quels sont les bons gestes pour l’éviter.
Qu’est-ce que la somnolence au volant ?
La somnolence au volant est encore trop souvent confondue avec un simple état de fatigue. En réalité, la somnolence est un état intermédiaire, entre sommeil et état de veille. Elle altère les performances d’un conducteur au volant, dont les prises de décisions et les réflexes sont trop lents – voire inexistants. L’état de somnolence génère en outre des phases de micro sommeil, pouvant durer de 1 à quelques secondes.
Les causes de la somnolence au volant
La somnolence au volant est intimement liée à la « dette de sommeil », un phénomène qui frappe tout particulièrement les pays développés ces dernières années. En France, par exemple, la durée moyenne des nuits a chuté sous la barre des 7 heures de sommeil en 2020. Or, les études épidémiologiques le démontrent formellement : en dessous de ce seuil, l’organisme n’est plus en mesure de récupérer correctement.
Si l’accumulation de nuit de plus en plus courte est en cause, une seule nuit blanche suffit à favoriser un état de somnolence au volant. Ainsi, un individu passant seulement 17 heures sans dormir présente les mêmes caractéristiques qu’une personne ayant 0,5 gr d’alcool dans le sang.
Outre le manque de sommeil, divers facteurs favorisent la somnolence au volant :
- La prise de certains traitements médicamenteux ;
- La consommation d’alcool ou de stupéfiants ;
- Un repas trop copieux ;
- Un habitable mal aéré ou trop chauffé.
Plus rarement, la somnolence au volant peut être lié à des problèmes de santé.
Il est à noter enfin que le fonctionnement de l’organisme se calque naturellement sur le rythme circadien – l’alternance du jour et de la nuit. Durant chaque cycle de 24 heures, notre niveau d’énergie fluctue. Plusieurs études ont ainsi permis d’identifier deux plages horaires à risque :
- Entre 2 heures et 5 heures ;
- Entre 13 heures et 15 heures.
Apprendre à identifier la somnolence au volant
S’il est possible de maintenir une certaine activité en prenant sur soi dans certains cas – notamment lorsque la faim se fait sentir – il est quasiment impossible de lutter contre le sommeil. C’est la raison pour laquelle il est indispensable d’identifier rapidement les premiers symptômes de somnolence au volant, et de prendre les dispositions qui s’imposent.
La somnolence au volant est susceptible de se manifester de nombreuses manières :
- Inconfort et besoin de changer fréquemment de position ;
- Douleurs dans le dos, les épaules et les cervicales ;
- Bâillements fréquents ;
- Yeux qui piquent.
Cet état intermédiaire peut causer des sensations particulières :
- Absences ;
- Impression que tous les autres conducteurs conduisent mal.
Certains facteurs extérieurs doivent également vous alerter, en particulier le franchissement des bandes d’alertes sonores.
Que faire en cas de somnolence au volant ?
Dès que vous ressentez les premiers signes de somnolence, il est urgent de vous arrêter. Choisissez un endroit sécurisé et calme, afin de pouvoir sortir du véhicule sans risque. Faites quelques étirements – voire quelques pas aux alentours – et aérez la voiture. Pensez à vous hydrater. Attention à la fausse bonne idée du café : s’il est vrai qu’il peut vous donner un coup de fouet, il faut environ 20 minutes pour que la caféine fasse son effet ! Si cela ne suffit pas, prenez le temps d’une micro sieste de 15 à 20 minutes, si possible en position allongée.
Prévenir les risques de somnolence au volant
Le manque de sommeil ne favorise pas seulement la somnolence au volant : à long terme, il impacte le système immunitaire ou la mémoire, notamment. C’est la raison pour laquelle il est important de veiller à dormir suffisamment et, surtout, de bénéficier d’un sommeil réparateur. Pour cela, ne négligez pas la qualité de votre literie, et assurez-vous de disposer d’un bon matelas et d’un oreiller adapté à votre morphologie.
Avant de prendre la route pour un long trajet, anticipez :
- Chargez les bagages la veille du départ ;
- Prévoyez un arrêt toutes les deux heures au moins ;
- Emportez de l’eau afin de pouvoir vous hydrater.
Petit ou long parcours, évitez de consommer un repas trop copieux avant de prendre le volant, et proscrivez bien entendu l’abus d’alcool et de stupéfiants.
Crédit : Tonymadrid Photography
Bonjour,
Il faut adopter les bons gestes pour éviter les accidents de la route. Les conducteurs doivent être plus responsables pour leur sécurité, mais aussi celle des autres. Je pense que votre article explique très bien la somnolence au volant.