Immatriculation : les conséquences de la numérisation des services
0Depuis le 06 Novembre, les demandes de carte grise se font désormais intégralement en ligne. Le but de la manœuvre ? Alléger les démarches à effectuer en préfecture, à la joie des particuliers comme du personnel administratif sur place. Oui mais voilà : depuis le lancement du site, il semble que le serveur de l’ANTS ne puisse absorber convenablement l’ensemble des connexions des utilisateurs de façon optimale. Résultat ? De nombreux bugs ont fait leur apparition. Un point sur la situation.
Manque de clarté, bugs… des problèmes importants de gestion
La FNA (Fédération Nationale de l’Automobile) a été reçue le 14 Novembre dernier par la Délégation à la Sécurité et à la Circulation Routière pour identifier les problèmes rencontrés par les professionnels et les particuliers et tenter de trouver des solutions adaptées. Ils dénoncent un flagrant manque d’anticipation de la part du Gouvernement.
Et pour cause, les problèmes sont nombreux sur le site de l’ANTS. Pages marquées indisponibles, changement de nom non pris en compte, interruption ou rejet de la demande sans explications supplémentaires… C’est sans parler du fait qu’il est quasiment impossible de pouvoir joindre un interlocuteur dédié susceptible de répondre à leurs questions. Le problème concernerait aussi les demandes d’inscriptions des auto-écoles aux permis de conduire ainsi que les professionnels de l’automobile lors de l’immatriculation de véhicules d’occasion ou importés notamment.
Outre les bugs avérés, la FNA dénonce une complexité exaspérante des démarches numérisées en elles-mêmes, parfois difficilement compréhensibles par les particuliers comme les professionnels. Un manque de clarté qui agace, alors qu’il s’agissait justement de simplifier les démarches d’un côté comme de l’autre.
Le recours à un professionnel pour l’immatriculation ?
Dans ce contexte de troubles, il n’est pas surprenant de voir les particuliers se tourner de plus en plus vers des services alternatifs d’immatriculation en ligne comme Eplaque.fr. Ces services sont agréés par l’État. De même, ils sont nombreux à demander à leur concessionnaire automobile de réaliser cette démarche d’immatriculation pour eux, moyennant une commission d’une trentaine d’euros.
Néanmoins dans ce dernier cas, il semblerait que la pratique pose aussi quelques difficultés. En effet, les professionnels eux-même ont quelquefois du mal à réaliser ces demandes d’immatriculation, surtout lorsqu’il s’agit de véhicules importés ou d’occasion. Fin novembre dernier, plus d’une vingtaine de milliers de véhicules étaient ainsi en attente d’immatriculation et les concessionnaires automobiles bloqués.
Une situation sur le point d’être débloquée ?
05 Décembre 2017 : le Gouvernement a annoncé avoir déjà résolu une partie du problème, concernant l’immatriculation provisoire de certains véhicules importés, débloquant ainsi la situation pour la majorité des concessionnaires automobiles et leurs clients. Un bon point pour ces professionnels qui peuvent désormais reprendre sereinement leur activité. Dans les mesures à venir, on compte aussi la possibilité pour ces professionnels de régler autrement que par carte bancaire à partir de 2018.
Côté particuliers en revanche, la situation n’a pas vraiment évolué et les bugs sont toujours présents. La situation problématique est donc loin d’être résolue et il y a fort à parier que les tensions vont croître dans les prochains mois.