Le permis de conduire au coeur de la campagne présidentielle 2012
1Chacun leur tour, les candidats à l’élection présidentielle s’emparent du sujet permis de conduire. Celui-ci est devenu, à la surprise de certains observateurs, un des thèmes dont on parle le plus pendant cette campagne présidentielle 2012. Si l’on peut effectivement considérer que nombre de sujets et de réformes seraient aujourd’hui plus importantes à débattre, le permis de conduire a l’avantage de concerner énormément de monde et ça, en période électorale, ça vaut cher !
Les faits sont là autour de cette question : obtenir son permis est toujours aussi long et coûte toujours aussi cher. Le sujet est néanmoins compliqué et facile à faire évoluer. Sans compter que les différents acteurs s’opposent sur certains points. Les inspecteurs du permis, qui relèvent de la fonction publique, estiment qu’ils sont trop peu nombreux et que les problèmes de lenteur sont en partie la faute des auto-écoles. Ils expliquent en effet que les auto-écoles réalisent 80% des marges grâce aux échecs aux examens et au permis, et qu’ils ont donc tout intérêt à ce qu’il y ait un peu d’échec dans le lot. Les professionnels de l’auto-école s’en prennent logiquement aux inspecteurs, qu’il accusent d’immobilisme. Bref, c’est la foire d’empoigne ! Et voilà que nos chers politiques arrivent là-dessus !
Le permis de conduire, enjeu des élections 2012
Nicolas Sarkozy propose en effet une grosse réforme du permis à point, notamment pour raccourcir les délais et accélérer le processus. Il veut ainsi que « les auto-écoles [viennent] dans tous les lycées apprendre le code aux jeunes » et que « l’examen [soit] organisé dans les établissements » pour que « tous les lycéens quittent l’école avec le code en poche ». Quant à l’examen, « l’Etat prendra l’engagement d’un délai maximum d’un mois entre deux essais ». Idée intéressante. Problème, Nicolas Sarkozy a également un bilan derrière lui, et notamment une réforme inaboutie sur le sujet. Celle-ci visait à améliorer la formation des moniteurs d’auto-école. Une meilleure formation donnerait des meilleurs candidats, donc moins d’échec et donc moins d’attente. Mais ce volet sur la formation est toujours dans les cartons…
Face à cette guéguerre, Jean-Luc Mélanchon (Front de gauche) propose une réforme en profondeur du permis de conduire, incluant la question de la gratuité de l’accès à cette formation, son enseignement avant 16 ans.
Marine Le Pen (Front national) souhaite de son côté que les filières d’étude qui forment à des métiers utilisant la voiture prennent en charge ce coût, devenu trop important à supporter. A noter aussi qu’elle souhaite abolir le permis à points symbole, selon elle, d’une « chasse à l’automobiliste ».
Nathalie Artaud (Lutte Ouvrière) qui envisage une prise en charge par l’Etat de l’ensemble de l’épreuve. Et un enseignement à l’école.
Eva Joly (EELV) voudrait que le prix soit baissé pour les demandeurs d’emploi.
Et François Hollande (Parti socialiste) propose pour sa part une sorte de « forfait » pour chaque jeune qui participerait au service civique, une sorte de réduction en échange d’investissement civique.
François Bayrou (Modem) a proposé que le code soit enseigné au collège en sixième, cinquième, quatrième et troisième pour que les élèves ne soient pas dépourvus et qu’ils sortent du collège avec l’examen du code. Il reste néanmoins distant du débat. « Si l’on croit que […] l’organisation du permis de conduire sont les deux grands problèmes de la France, on sait pour qui voter ». Lui pense « que ce ne sont pas les sujets essentiels ».
Nicolas Dupont-Aignan (Debout la République) juge enfin que le sujet n’a rien à faire dans une campagne présidentielle : « C’est un sujet du niveau des communes et des départements. Moi, je l’ai fait dans ma ville comme maire. Chez moi, les jeunes ont le permis de conduire à moitié prix s’ils donnent 15 jours de leur temps dans les services municipaux ».
oui bon beaucoup de bla bla pour rien en fait… comme d’habitude on agite des choses en campagne et aprés plus rien…