Interdiction avertisseurs radars : appel à bloquer les routes le 2 juin
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C’était aujourd’hui, mercredi 18 mai, à 13 heures, que se tenait partout en France la mobilisation de l’Afftac contre l’interdiction des avertisseurs radars. Peu de retour encore sur l’étendue de la mobilisation dans l’ensemble du pays. La lettre ouverte pétition qui devait être donnée au premier ministre François Fillon a été signée par plus de 1 millions d’utilisateurs. Les responsables des fabricants d’avertisseurs de radar (Wikango, Coyote, Inforad, Eklaireur…) ont appelé le gouvernement à revoir sa position sur cette question, arguant que « leur système sont de vrais outils qui permettent de réduire le nombre d’accidents sur les routes ». Ils ont également appelé à une mobilisation générale le jeudi 2 juin au niveau national pour bloquer l’ensemble des routes françaises.
Réunion de députés avec Claude Guéant
La pétition est toujours disponible sur le site de l’Afftac. A noter que ce mercredi après-midi, certains député UMP rencontraient le ministre de l’intérieur Claude Guéant pour discuter de l’application des nouvelles mesures en matière de sécurité routière. Plusieurs députés voulaient en effet faire remonter auprès du gouvernement le grand nombre de plaintes qu’ils ont reçues sur ce sujet et le mécontentement des électeurs. Député dans le Gard, Jean-Marc Roubaud a ainsi critiqué le « manque d’écoute » du Premier ministre lors de la réunion hebdomadaire du parti majoritaire. Il a demandé de « suspendre » ces mesures, faute de quoi il « se suspendrait du groupe » UMP. Ses collègues Yves Albarello et Richard Mallié ont abondé dans son sens.
Au final, le ministre de l’intérieur est resté inflexible et n’a rien concédé du tout. Bernard Depierre, élu de Côte d’Or, a quitté la réunion avant la fin, lassé de ce qu’il appelle du racket. « Les français ont le sentiment que toutes ces dispositions sont prises pour qu’on leur prenne leur l’argent. Arrêtons de stigmatiser ceux qui travaillent», a-t-il ainsi déclaré au Figaro. Les députés ont également rappelé la menace qui pèse derrière cette grogne : celle des élections qui auront lieu dans un an. Le ministre et le gouvernement n’en ont pour l’heure que faire et ne veulent pas de compromis?