Salon de Genève : l’électrique et l’hybride à l’honneur
0Aujourd’hui s’ouvre le 88ème salon de l’automobile de Genève. Cette édition 2018 met particulièrement à l’honneur les véhicules électriques. Pas étonnant lorsqu’on sait que l’avenir appartient aux véhicules électriques. Depuis les scandales liées aux moteurs diesel, les constructeurs automobiles ont accéléré leur changement de stratégie : place à l’éco conduite.
Une Peugeot RCZ Hybrid 4. Photo DR / Flickr / Ricardo Giaviti
Un salon à la sauce environnementale
Voiture ultra puissante ou voiture de luxe : souvent les salons automobiles ont misé sur l’exceptionnel voir l’extravagance pour réussir l’événement. Le but était de scotcher les visiteurs à tout prix. Malgré des modèles hyper-luxueux encore cette année, force est de constater que la stratégie des constructeurs est tout autre en 2018.
Tous les constructeurs présents mettent en avant au moins un modèle écologique. Certains constructeurs affirment même la fin du diesel dans leur production. Avec 60% de ses ventes dans l’hybride, c’est le cas du constructeur japonais Toyota. Avec notamment ses nouvelles Aygo et Auris, la marque fait partie des fers de lance de l’hybride. Les SUV électriques sont également à l’honneur avec la Jaguar SUV I-Pace ou le Hyundai Kona. Mention spéciale à la Volvo XC40 élue voiture de l’année par le Salon qui va décliner son modèle en hybride et électrique.
Les gros constructeurs comme Renault ou Peugeot sont encore en retard dans le circuit de commercialisation de l’électrique. Pour Renault, les ventes de voitures électriques aujourd’hui pèsent moins de 2% des chiffres de ventes de la marque. Cependant « l’objectif est d’atteindre 20% de voitures purement électriques en 2022 et 30% supplémentaires en hybride » explique Gilles Normand, directeur électrique monde du Groupe Renault.
La crise du diesel
La crise du diesel est bien réelle, notamment à cause de ses émissions d’oxydes d’azote et de particules fines, des produits émis néfastes à la vie. Mais aussi pour des scandales tels que l’affaire des moteurs truqués de Volkswagen. Ces affaires ont même poussé les gouvernements européens à prendre des décisions environnementales notamment en France et en Allemagne. On pense au plan » 2040 « , du ministre de l’écologie Nicolas Hulot, qui vise la fin des ventes essences/diesel en France d’ici 2040.
Cependant, d’autres constructeurs sont plus rétissants à la fin du diesel. C’est notamment le cas de BMW qui expose essentiellement une gamme diesel à Genève « Chez nous on croit au diesel et on va continuer à investir dans cette technologie » explique Jean Philippe Parain, vice-président Europe de BMW Group.
Cette stratégie peut s’expliquer dans la volonté d’être perçu comme une marque sportive et puissante. Pascal Delabarre, directeur du projet Peugeot 508 explique d’ailleurs que « sur du segment haut de gamme, on a encore un taux de demande de diesel relativement important ».
Le salon de Genève 2018 marque donc un virage important : l’électrique prend de plus en plus de place dans l’horizon automobile. Malgré la crise, le diesel reste pour le moment toujours présent, on peut se demander pour combien de temps ?
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