Renault suspend sa production à Moscou
0L’usine Renault, qui produit des véhicules pour l’alliance Renault-Nissan-Mitsubishi, a été contrainte de suspendre ses activités en Russie en raison de la hausse des prix des matières premières et des blocages économiques qui aggravent la situation.
L’Europe et les États-Unis appliquent des sanctions qui se durcissent de jour en jour pour que Vladimir Poutine cesse d’envahir l’Ukraine. Cependant, il semble que le président russe ne bouge pas beaucoup dans sa décision.
Le conflit entre l’Ukraine et la Russie a des répercussions dans une grande partie du monde. En effet, il s’agit d’un sujet qui touche à des questions politiques, sociales et économiques. Il n’est donc pas surprenant que l’industrie automobile subisse un revers dans ce conflit.
L’importance de Renault en Russie
Renault est directement touché par le conflit entre l’Ukraine et la Russie car il est le premier constructeur sur le marché russe. La marque Lada, qui appartient au groupe Renault, représente un tiers des immatriculations de voitures neuves dans le pays.
La fermeture ou la suspension de la production de Lada en Russie pourrait avoir des conséquences diplomatiques car Renault ne possède pas 100% de Lada, 32% de la marque appartient à l’organisme qui gère les participations de l’Etat russe dans les industries.
De même, les usines de production de Lada et de Renault importent respectivement 20 % et 50 % des composants destinés à la production de voitures. En conséquence, le prix de ces importations pourrait être augmenté à un point tel que le groupe Renault n’aurait pas les moyens de produire une voiture sur ce territoire. Si vous êtes intéressé par la marque, découvrez les voitures Renault d’occasion ici.
Renault n’est pas la seule marque touchée
Les groupes allemands Volkswagen et BMW ont arrêté leur production pendant quelques jours en raison d’un manque d’approvisionnement de l’Ukraine à cause des combats, et ont annoncé qu’ils ne pourront pas envoyer de voitures en Russie.
Concrètement, le groupe Volkswagen a décidé de suspendre les exportations temporairement vers la Russie et la production locale. Au moins, jusqu’à ce que l’impact des sanctions européennes et américaines soit connu avec certitude.
En effet, le consortium allemand possède une usine à Kaluga, à 170 km de Moscou, où sont produites les Volkswagen Tiguan, Volkswagen Polo et Skoda Rapid.
De son côté, le groupe BMW a été touché par le manque d’approvisionnement, tout comme Volkswagen. Par conséquent, le groupe BMW a décidé de ne plus envoyer de voitures en Russie pour le moment et de suspendre sa production locale, car il estime que la situation géopolitique actuelle n’est pas propice à la poursuite de sa production.
En d’autres termes, avec l’application des sanctions contre la Russie, les perspectives à court terme des constructeurs automobiles sont assez compliquées, et le deviendront encore plus si le conflit continue de s’intensifier.