La relève des avertisseurs de radars et l’exemple de Coyote

Le principe des zones de danger va être mis en place, comme convenu dans l'accord avec le gouvernement.

Coyote a récemment présenté une vidéo qui explique ce qui va changer sur les désormais ex-avertisseurs radars. Ceux-ci ne disparaissent pas mais vont donc évoluer et s’adapter aux accords conclus entre l’Afftac et le gouvernement. Le protocole a en effet été signé le 28 juillet dernier et les fabricants sont désormais invités à mettre en place les nouvelles disposition dans un délai de 4 mois. Dans cette vidéo explicative proposée par Coyote, force est de reconnaître que l’utilité première de ces boîtiers, le signalement des radars fixes et mobiles, perd un peu de sa saveur et disparaît du discours. C’était le principe du deal avec le gouvernement : ne plus signaler les radars et mettre en place un système de zones à risques. La vidéo explique donc les contours de ces avancées.

On apprend ainsi que les boîtiers Coyote (pas forcément ceux de tous les fabricants comme InfoRad ou Wikango) fonctionneront sur un système de couleurs qui occuperont le fond d’écran du boîtier. Voici la vidéo explicative et ce qu’il faut y comprendre :

Nouveau Coyote : la vidéo

Couleur verte : la sécurité totale

La couleur verte indiquera que l’on peut rouler en toute sécurité. Pas de danger (comprendre pas de radar), pas de zone accidentogène, pas de bouchon, pas d’accident. Bref, le calme plat.

Couleur orange : perturbation

La couleur orange signalera une zone de perturbation émanant de la communauté d’utilisateurs (travaux, bouchon) afin de permettre d’anticiper.

Couleur rouge : un danger permanent ou temporaire

La plus intéressante est la zone rouge qui correspond à la présence d’un danger avéré. Le Coyote établit une distinction entre les zones de danger permanent et temporaire. Les zones de danger permanent peuvent contenir un radar fixe. Ou pas… ! Sans jouer sur les mots et coller à un certain discours dicté par le gouvernement, il y a fort à penser que ces zones seront celles qui contiendront les radars automatiques. Le hic, c’est la taille de la zone : 4 km sur autoroute, 2 km sur une route classique et 300 mètres en agglomération. A part pour le dernier cas, cela reste effectivement très vaste !
La zone de danger temporaire est celle qui est remontée par les utilisateurs. On peut donc comprendre en lisant entre les lignes que c’est là où seront signalés les radars mobiles. On apprécie particulièrement le discours officiel de Coyote qui, pour ne froisser personne, explique que « les risques sont à la libre appréciation de chacun »… Ne surtout pas prononcer le mot de « radar mobile »… Les distances de ces zones fonctionnent comme pour les zones de danger permanent : 4 km, 2 km et 300 m.

Bilan du nouveau Coyote

Il y a quelques mois, on se demandait un peu comment cette histoire de zones de danger allait être exploitée. On en a un premier aperçu avec Coyote. Mais on reste amusé de voir à quel point la notion de radar a disparu de la circulation, dans le discours comme dans les fonctions du programme. C’était le but de cet accord. Au final, on se retrouve avec un boitier qui n’assume plus vraiment la fonction qui a fait son succès et qui voit celle-ci réduite à  des zones sur-étendues. Faute de mieux, cela peut rester intéressant et les utilisateurs devront s’en contenter.

Coyote s’est aussi enrichi de messages à caractère préventif concernant la sécurité routière : « Alcool au volant = danger », « Respectez les distances de sécurité », « 2 heures = pause ». On ne pourra que saluer ces points-là qui constituent (alcool et somnolence notamment) des causes avérées d’accidents sur la route.

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