Les déchets sur le bord des routes exaspèrent les agriculteurs
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Qui n’a jamais été horrifié par le nombre de déchets que l’on peut voir sur le bord des routes ? Qu’est-ce qui peut bien traverser l’esprit d’une personne qui jette ses ordures par dessus la fenêtre de sa voiture ? Et pourtant, d’années en années, le constat est chaque fois plus affligeant et le nombre de déchets jetés sur le bord des routes est en augmentation. Le site internet Caradisiac évoquait récemment ce problème d’écologie et l’exaspération de nombreux agriculteurs alors que nous sommes en période de semis et que leurs cultures se retrouvent polluées de centaines de détritus. Le top 10 de ces déchets est d’ailleurs assez peu surprenant.
En tête de ce sale peloton, arrivent les boîtes de kebab et les poches de restauration rapide, les paquets de cigarettes, les mégots, les canettes, les bouteilles d’alcool et autres en plastique, remplies d’urine… Nombre de routiers ne font souvent pas de pause pour faire leurs besoins. C’est vrai que c’est plus pratique ainsi… On trouve parfois même des pneus auto abandonnés. Au-delà du problème écologique et esthétique, leur présence dans les cultures peut poser de réels problèmes d’ordre sanitaire. Ces déchets mettent en effet nombre d’années à se dégrader et peuvent potentiellement être broyés dans quelque engin agricole comme une moissonneuse batteuse. La chambre d’agriculture d’Ile-de-France rappelle d’ailleurs que des cultures sont devenues impossibles dans certains endroits en raison du risque de retrouver ensuite du verre dans les boîtes de conserve.
En Belgique, ce problème a été traité avec de la répression.Quelque 20 policiers ont été désignés pour traquer et punir les automobilistes irrespectueux. Le ministre belge en charge de cette question, Benoît Lutgen, rappelle qu’en 2010, « 884 procès-verbaux ont été dressés pour abandon de déchets sur les routes régionales. Les amendes vont de 50 euros pour un mégot, un chewing-gum, un papier ou une cannette à 150 euros pour tout autre déchet. » En Wallonie, chaque année, 7 000 tonnes de détritus sont récupérés au bord des routes. Et tout ce ci a un coût de nettoyage, estimé à 16,5 millions d’euros.