Vitrage automobile et durabilité : les innovations récentes en matière de recyclage
0Devant l’urgence environnementale, de nombreux constructeurs et professionnels du secteur automobile se mobilisent pour optimiser le recyclage du verre provenant de pare-brise et autres vitrages de voitures. Comment s’y prennent-ils ? Pourquoi recycler ce type de verre peut-il être difficile ? Quelles sont les dernières innovations en la matière ? Découvrez tout cela dès maintenant.
Pourquoi le recyclage de pare-brise est-il compliqué ?
Un pare brise se compose à 80 % de verre plat. Deux plaques de verre sont séparées par une feuille de polyvinyle de Butyral, aussi appelé PVB. Cette feuille permet au verre de ne pas voler en éclat lors d’un impact. Cependant, par sa haute adhérence, elle est difficile à séparer des couches de verre qui l’entourent lorsque l’on souhaite recycler un pare-brise.
Le principal défi du monde automobile était donc de trouver le bon processus pour réaliser cette séparation tout en préservant les matières pour permettre leur recyclage. Grâce à plusieurs années de recherches et développement, c’est chose faite depuis plusieurs années.
Que deviennent les vitrages automobiles après leur recyclage ?
Le verre est l’une des rares matières à pouvoir être recyclée à l’infini. C’est pourquoi les constructeurs automobiles comme BMW et Audi apportent un soin particulier à sa récupération et développent des technologies de pointes pour le désassemblage des vitrages de voiture. En effet, ce dernier est transformé en matériau d’isolation comme la laine de verre, mais permet aussi de fabriquer des bouteilles de verre creux. Les feuilles de PVB, quant à elles, peuvent être recyclées entre autres, en composant de moquette.
Depuis quelques années, le PVB issu du recyclage de pare-brise peut aussi être utilisé dans la confection de certaines peintures qui contiennent également des chutes de marbre et des coquilles d’huître.
Recyclage du verre automobile : réduire l’empreinte carbone des constructeurs
Le groupe BMW à travers le projet Car2Car et la marque Audi grâce au projet MaterialLoop souhaitent réduire leur empreinte carbone et développer au maximum leur économie circulaire. Pour y parvenir, l’objectif est de réutiliser un maximum de matériaux provenant de véhicules hors d’usage pour la construction de nouvelles voitures.
Pour cela, chacun développe des procédés de désassemblage et de récupération des matériaux innovants. Ces derniers utilisent des capteurs détectant les différents matériaux via l’IA et des méthodes spectroscopiques qui permettent un tri efficace des matières sans trop les endommager.
Grâce à ces différents développements, les constructeurs automobiles mettent peu à peu en place leurs propres centres de récupération, centres de tri et de recyclage afin de maîtriser à 100 % le processus.
Quel avenir pour la production automobile ?
L’utilisation de matériaux recyclés ou issus de véhicules hors d’usage dans la construction automobile entraînera-t-elle une baisse de qualité sur les nouvelles productions ? Pas du tout. En effet, les différents constructeurs l’assurent, les modèles créés à partir de matériaux de récupération seront tout aussi qualitatifs que ceux entièrement neufs. Cependant, ils auront l’avantage d’avoir demandé moins de matières premières et posséderont donc une empreinte carbone moins importante. Il est également à préciser que, grâce aux capteurs de matières développés actuellement, la production de véhicules demandera par ailleurs moins de traitements des matériaux, ce qui aura un impact non négligeable sur l’environnement durablement.
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