Vers le retour d’une prime pour booster le renouvellement du parc automobile ?
0Terminée depuis fin 2010, la prime à la casse va-t-elle faire son retour ? Pourquoi pas, sous une forme qui serait plus une prime de « conversion ». Le gouvernement a confirmé ce week-end que la mise en place d’un système d’aide à l’achat pourrait bien faire son retour dans les mois à venir. Officiellement, l’objectif serait de trouver une solution pour inciter à rouler plus écologique, notamment en abandonnant les voitures polluantes. 60% du parc automobile français est actuellement constitué de vieilles voitures qui n’ont pas de filtres anti-pollution. Celles-ci seraient remplacées par des voitures récentes, plus propres sur le papier. Indirectement, cette mesure permettrait également d’aider le marché automobile à sortir la tête de l’eau, et notamment les deux principaux constructeurs que sont PSA (-23,6% en mars 2013) et Renault (-8,3% en mars 2013).
Seulement, pour inciter les automobilistes à changer leur voiture, il va falloir les aider et pour cela mettre en place une aide très intéressante. Le parc doit se renouveler et Delphine Batho, Ministre de l’Ecologie, le confirme : « Il faut regarder comment on pourrait aider les gens à changer de voiture ». Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif a confirmé que cette orientation serait décidée dans les prochaines semaines et que lui-même se déclarait assez favorable à cette idée.
Il faudra ensuite déterminer vers quel type de catégorie oriente cette prime : voitures diesel récentes et aux normes ? voitures essences ? neuves ? d’occasion ? L’achat d’une voiture ne sera en effet pas donné à tout le monde et nombre de foyers en France n’ont pas les moyens, même avec une aide, d‘acheter une voiture neuve.
Par ailleurs, si on se dirige vers un système favorisant l’achat de véhicules essence, il semble assez clair que l’avantage actuellement accordé aux véhicules diesel deviendrait quelque peu incohérent. La Cour des comptes a rendu un rapport allant dans ce sens. Selon elle, cette aide fiscale aux véhicules diesel représente un manque à gagner de près de 7 milliards d’euros par an pour le budget de l’Etat, et même 8 milliards si l’on ajoute les exemptions et autres ristournes accordées à diverses professions. Quid aussi d’une baisse de la fiscalité sur l’essence… ?