Le Mondial auto s’ouvre sur fond de crise économique
0Ce samedi 29 septembre 2012 s’ouvre un des événements automobiles parmi les plus important au monde : le mondial de l’automobile de Paris et son million de visiteurs attendus jusqu’au 14 octobre. On a bien envie de se concentrer sur les belles voitures, les concepts car, les hôtesses… Sous ce bel apparat, ce début de Mondial devrait plutôt être marqué par l’actualité économique morose. Usines qui ferment, ventes en baisse, sonnette d’alarme tirée par les principaux patrons… rien ne va plus dans le monde de l’automobile…
Ce jeudi, le patron de Renault Carlos Ghosn et celui de PSA Peugeot Citroen, Philippe Varin, ont tous deux déballé leur sac dans la presse, l’un dans le Figaro, l’autre dans les Echos. Leur message s’adressait principalement au gouvernement, sommé d’agir rapidement, notamment en ce qui concerne le coût du travail en France. Le patron de Renault pointe ainsi du doigt le danger de la compétitivité des usines françaises : « Aujourd’hui, le principal sujet de Renault, notre urgence même, c’est notre compétitivité en France (…) Renault ne peut pas traiter tout seul » ce problème, estime M. Ghosn, qui attend du gouvernement « des choix et un plan d’action (…) Nous avons un problème de coût du travail et nous avons besoin de flexibiliser le travail, notamment dans l’industrie ».
Philippe Varin abonde dans le même sens et estime qu’« il est extrêmement important d’alléger les charges sur les emplois industriels. Si nous arrivions à baisser nos coûts salariaux de 5 à 10%, ce serait très substantiel pour le groupe ». A l’image de ce qui se fait en Allemagne avec le kurzarbeit, Philippe Varin regarde aussi d’un bon œil le chômage partiel dont il aimerait pouvoir allonger les périodes. PSA a été au cœur de l’actualité des dernières semaines après l’annonce de la fermeture du site d’Aulnay-sous-Bois. Celui de Sevelnord (Nord) n’est pour l’instant sauvé qu’au prix d’un accord de compétitivité (flexibilité accrue et gel des salaires). Mais le patron de PSA est tout sauf optimiste, pour son groupe, mais aussi pour les autres : « D’autres constructeurs devront mener des opérations similaires. Certains de nos concurrents perdent encore plus d’argent que nous sur chaque voiture vendue. La situation n’est pas tenable ! ». Les exemples existent déjà pour lui donner raison : Ford prévoit une perte de plus d’un milliard de dollars sur le Vieux Continent et annonce des centaines d’emplois non renouvellés ou supprimés. Le site Opel situé à Bochum, en Allemagne, voit un avenir bien sombre se dessiner. Fiat se demande combien de temps encore ses usines pourront rester en Italie…
Ce mondial de l’auto devrait clairement être marqué par ces secousses ressenties dans l’industrie automobile. Des ouvriers de l’usine PSA Peugeot-Citroën d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), promise à la fermeture en 2014, ont prévu de se rassembler ce samedi 29 septembre porte de Versailles pour une opération « coup de poing ». Des centaines de salariés de l’usine Ford de Blanquefort (Gironde) étaient également attendus au salon en fin de matinée.
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