Huit grandes villes vont tester l’interdiction de véhicules polluants
0Elles s’appellent les Zapa : zones d’action prioritaire pour l’air. Et en 2012, huit grandes agglomérations françaises vont tester leur mise en place : les collectivités du Grand Lyon, de Grenoble-Alpes, Clermont-Ferrand, Pays d’Aix, la Plaine-Saint-Denis (93) et de Paris. Nice et Bordeaux se sont également portées volontaires récemment.
Le principe général est de rendre indésirables les véhicules les plus polluants, 4×4 et diesels en première ligne. Au sein de ces zones, leur circulation sera limitée, voire interdite. D’autres pistes sont étudiées : inciter à l’acquisition de véhicules qui polluent moins, aménager la voirie pour favoriser les transports alternatifs (vélo, transports collectifs, etc.) ou aller vers une optimisation des livraisons de marchandises.
Plus de 160 villes européennes ont déjà mis en place des actions du même genre. Des expérimentations ont montré qu’il était possible de réduire de 20 à 30% la pollution en interdisant la circulation de véhicules particulièrement polluants.
Les premières expériences seront lancées d’ici la fin de l’année. D’ici là, les collectivités concernées devront délimiter un périmètre ; voir comment ces mesures peuvent être mises en œuvre, comment les contrôles pollution peuvent être faits ; évaluer l’impact, l’acceptabilité et les coûts de mise en place ; choisir les critères de restriction des véhicules (âge du véhicule, équipement d’un filtre à particule ou pas…) ; voir comment identifier les véhicules autorisés à circuler dans la Zapa ; évaluer aussi le report de trafic hors de la zone et leurs conséquences. En retour, des aménagements pourraient être mis en place. La ville de Paris songe par exemple à rendre gratuit l’accès aux transports en commun.
La phase préparatoire va en effet être primordiale car les conséquences de telles mesures seront à n’en pas douter considérables. Ne serait-ce que pour les livraisons par exemple, la majorité des véhicules concernés étant des diesels. Sachant aussi que les véhicules polluants ont déjà une écotaxe à payer.